Un socle commun a uni les deux pays. Le Maroc a été le deuxième pays africainaprès l’Egypte – à reconnaître officiellement la République populaire de Chine le premier novembre 1958, deux années seulement après son affranchissement du protectorat colonial. Et les deux pays ayant souffert des avatars du colonialisme, se partagent depuis la même doctrine en matière de relations internationales, basée sur
le multilatéralisme, la non-ingérence et le respect de l’intégrité territoriale.

Une amitié qui n’a cessé de se renforcer au cours des décennies.

La Chine est aujourd’hui le troisième partenaire commercial du Maroc et son premier fournisseur depuis 2021, grâce à des politiques engagées par les deux pays depuis la fin de la guerre froide et surtout depuis le dernier quart de siècle marqué par le règne de SM Mohammed VI.

Dès 2002, une convention visant à éviter la double imposition a été conclue, facilitant ainsi les échanges et les investissements transfrontaliers. Mais le moment clé a été sans doute en 2016, à travers l’accord stratégique signé lors de la visite d’État du Roi en Chine.

Est-il besoin de rappeler que le Maroc est le premier pays africain à participer à l’initiative «La Ceinture et la Route», lancée par la Chine en 2013 ? Cette adhésion fut renforcée par une convention relative à sa mise en œuvre conjointe signée en 2022. En 2024, des accords d’investissement ont été conclus avec divers groupes chinois, La Cité Mohammed VI de Tanger Tech est un nouveau hub des investissements
chinois au Maroc, avec plusieurs projets d’envergure portés par des industriels chinois.

Les secteurs d’activité porteurs pour les investisseurs chinois au Maroc incluent l’industrie automobile, avec des entreprises chinoises concentrant leurs activités sur la production de batteries et de matériaux destinés aux véhicules électriques. Le secteur de l’énergie est également très actif, avec des entreprises chinoises impliquées dans des projets d’énergies conventionnelles et renouvelables.
Les infrastructures et l’hydraulique sont un autre domaine clé, avec plusieurs entreprises chinoises ayant acquis des marchés stratégiques, notamment pour le dessalement de l’eau de mer, et l’extension de la ligne à grande vitesse reliant Kénitra à Marrakech et Agadir. Un groupe chinois est également présent dans la construction d’un tunnel souterrain près de Rabat et l’extension de l’aéroport de
Rabat.

Enfin signe de l’évolution de ces relations sur le plan culturel, touristique et du transport aérien, on peut noter le renforcement des lignes aériennes entre les deux pays contribuant à améliorer les conditions de voyage entre les deux pays ! Ainsi que l’existence et le rayonnement de trois instituts Confucius au Maroc, contribuant à la diffusion de la culture chinoise et au dialogue entre les deux nations, Cette belle expérience mérite et doit être aujourd’hui valorisée à sa juste dimension, mais impose également une évaluation, et nécessite peut-être une vision renouvelée, issue des acquis et des enseignements, façon sage et avertie de poursuivre l’édification d’une coopération exemplaire. Quelles sont les leçons aujourd’hui de cette collaboration enrichissante entre deux pays géographiquement et culturellement éloignés ? Quelles sont les ressources impératives et les ressorts de sa continuité ? Quels sont les risques et les menaces qui pourraient la compromettre ? Vingt-cinq ans après les pas décisifs des deux Etats, l’heure est à un être de nouveaux défis ! C’est à ce débat que notre table ronde
vous invite !
Programme

• Intervenants :
  Mr Li Changlin : Ambassadeur de la République Populaire de chine au Maroc.
  Mr Nasser Bouchiba Sinologue.
  Mme Karima El Yatribi Directrice de l’Institut Conficius
• Modérateur :
  Mr Med Bachir Znagui
• Axes d’interventions :
  o Economie; Commerce (Chiffres et Perspectives)
  o Culture et arts ; Ouvertures (Enseignement et traduction)
  o Politique (Eléments de rapprochement)
• Organisation :
  Dar Attaouhidi (Editeur Marocain)
  Librairie les étoiles (Espace de l’événement), Hassan Rabat